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Décarboner l’industrie agroalimentaire : des initiatives concrètes et inspirantes à suivre !

  • Photo du rédacteur: Clara Michaud
    Clara Michaud
  • 18 août
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 août

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La décarbonation de l’industrie agroalimentaire (IAA) est aujourd’hui un impératif. Responsable d’environ 23% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (1), le secteur fait face à des pressions réglementaires accrues (CSRD, taxonomie européenne, reporting extra-financier) mais aussi à des attentes fortes des consommateurs. La bonne nouvelle ? Des solutions existent déjà. Plusieurs entreprises, grandes comme plus locales, déploient des stratégies ambitieuses pour réduire leur empreinte carbone. 

Voici un tour d’horizon des initiatives les plus inspirantes :



1. Relocaliser la production pour réduire les émissions liées au transport


Réduire les kilomètres parcourus par les produits alimentaires est une action immédiate pour limiter les émissions.

  • Hénaff illustre bien cette logique : en relocalisant et en mettant en avant ses labels en Bretagne, l’entreprise réduit ses émissions liées au transport et valorise le savoir-faire local.


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👉 Impact : baisse des émissions de CO₂ liées à la logistique et meilleure résilience face aux crises d’approvisionnement.



2. Végétaliser l’offre alimentaire


Le développement de recettes à base de protéines végétales est une stratégie puissante pour réduire l’empreinte carbone du secteur.

  • Fleury Michon a lancé une gamme végétale, en parallèle de son offre traditionnelle et met désormais ses produits veggie au même niveau de visibilité que ses gammes animales.

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  • Des pure players comme Accro, La Vie ou Happyvore accélèrent également l’implantation de protéines végétales dans la grande distribution.

👉 Impact : permet de réduire drastiquement les émissions liées aux cheptels et aux engrais azotés, tout en répondant aux attentes des consommateurs. Cela constitue même un avantage concurrentiel !



3. Réduire les émissions des élevages


L’élevage reste une source majeure d’émissions, notamment de méthane. Plusieurs entreprises testent et déploient des solutions innovantes, telle que :

  • Bel (Babybel, Boursin, Kiri) a introduit des compléments alimentaires permettant de réduire de 27 à 42 % les émissions de méthane entérique des ruminants (2).


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👉 Impact : une action directe sur le méthane, un gaz dont le pouvoir de réchauffement est 28 fois supérieur à celui du CO₂ (3).



4. Analyser le cycle de vie des produits (ACV)


Une stratégie ambitieuse passe par la mesure. L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est un outil clé pour identifier les leviers de réduction d’impact à chaque étape de production.

  • Dans la filière laitière, le programme ProMEES Lait, porté par un consortium d’acteurs dont Bel, Actalia et d’autres partenaires, a permis de développer un outil commun d’écoconception. Cet outil met à disposition de tous les acteurs de la filière une méthodologie harmonisée pour mesurer l’impact environnemental des produits laitiers et identifier les leviers d’amélioration les plus efficaces.


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👉 Impact : permet non seulement d’anticiper les prochaines réglementations européennes (comme la CSRD), mais aussi de piloter les stratégies de décarbonation avec des données objectives, d’orienter l’innovation vers les solutions les plus efficaces, et de renforcer la crédibilité des engagements climatiques auprès des parties prenantes (consommateurs, investisseurs, pouvoirs publics).



5. Repenser les emballages


L’emballage représente un levier majeur pour réduire l’empreinte carbone et répondre aux attentes sociétales. Dans l’agroalimentaire, plusieurs acteurs s’engagent dans des démarches innovantes, tels que :


  • Daddy a réduit de 80 % le plastique de ses produits en passant du plastique au kraft et carton recyclé (4).

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  • Bel (Kiri, La Vache qui rit, Apéricubes, Boursin) s’est fixé un objectif clair : remplacer l’aluminium par du papier d’ici 2025, un changement qui concerne des millions d’emballages chaque année.


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  • La start-up Atil développe des emballages à base de co-produits agricoles (comme le chanvre), 100 % compostables et produits localement, réduisant à la fois l’empreinte carbone et la dépendance aux ressources.

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👉 Impact : réduire drastiquement l’usage du plastique à usage unique, de valoriser les co-produits agricoles dans une logique d’économie circulaire et de réduire les émissions liées à la production et au traitement des déchets.



Tous les grands groupes doivent repenser leurs émissions


Les leaders mondiaux de l’agroalimentaire multiplient les annonces :


  • Danone : pionnier sur la neutralité carbone, avec des objectifs validés par la SBTi.


  • Nestlé : programmes sur l’agriculture régénératrice et la réduction des emballages plastiques.


  • Lesaffre : leader mondial des levures de boulangerie, acteur reconnu pour sa participation volontaire au Carbon Disclosure Project (CDP).


  • Savencia, Lactalis, Sodiaal, Andros, Pernod Ricard, Castel… : tous devront publier leurs premiers rapports CSRD dès 2025, renforçant la transparence de leurs engagements.


👉 Impact : l’effet d’entraînement des majors pousse toute la filière à s’engager.



La collaboration intra-filière, un levier incontournable


Les actions de décarbonation ne peuvent pas être menées en silo. Elles nécessitent une collaboration intra et inter-filière, en particulier sur le scope amont.


  • Transformer localement ou nationalement la filière, créer de nouvelles filières (par exemple sur les légumineuses), implique de surmonter une certaine inertie.


  • La végétalisation ne peut réussir que si elle est accompagnée d’une dynamique collective, permettant d’intégrer plus de protéines végétales dans l’ensemble de la chaîne alimentaire.


  • Les pratiques agricoles durables doivent être soutenues sur tous les maillons (végétal et animal), en travaillant au plus local pour réduire les importations.


  • Même sur le packaging, des collaborations intra-filières se mettent en place pour développer des emballages plus naturels et réduire l’impact environnemental.



En conclusion


Relocaliser, végétaliser, innover sur l’élevage, repenser les emballages et mesurer l’impact via l’ACV : autant de leviers qui montrent que la transformation est possible.


Les entreprises citées (Fleury Michon, Hénaff, Bel, Accro, La Vie, Happyvore, Daddy, Atil, Danone, Nestlé…) prouvent qu’il est possible d’agir dès aujourd’hui.


PackGy s’engage aux côtés des acteurs de l’IAA pour les accompagner dans la mise en œuvre de solutions concrètes et ambitieuses !





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Sources : 

 
 
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